mardi 20 septembre 2011

Guess who's coming to dinner ?

Note à caractère introductif : Tu es brune, tu habites Avrillé, tu es encore très jolie malgré ton grand âge (ça, c’est du compliment à moindre frais coco) et tu t’appelles M********** Fuseau ? Tu es donc ma mère. Si c’est le cas, tu peux d’ores et déjà arrêter de lire ce blog et retourner à ton patchwork ou à tes autres occupations théâtrales.

 

Pour tous les autres galopins : Welcome in fat world !

 

Après deux semaines d’éducation usa-tienne, j’ai décidé de construire toute mon existence culinaire autour de trois piliers. Ci-après, vous trouverez, par conséquent, un magnifique plan en trois parties :


1) Starbucks ou la construction d’une conscience politique : 

 

Starbucks, c’est l’extrême émancipation de l’homme face à la nature. Starbucks, c’est Rousseau, Hobbes et Locke réunis autour d’un mokaccino. Car, Starbucks t’offre une chose qu’au fond, à travers tes explorations philosopho-bucoliques, tu as toujours recherché : La Liberté de Choix. Explication : Tu entres dans un café Starbuck, tu te présentes au comptoir et là, avec un sourire carnassier (de toute façon, tu es déjà foutu), la jolie vendeuse te bombarde de questions : Café/Thé/Autres, Deca/Mokaccino, Arabica/Robusto, Léger/Noir, Chaud/Froid/Tiède, Chantilly/Pas Chantilly, Avec Noix de pécan/Sans Noix de pécan, Supplément Lait/Sans Lait, etc. Au terme de ce marathon décisionnel harassant, à coté duquel connaitre la différence entre Martine Aubry et François Hollande en ce qui concerne la règle d’or devient aussi facile que de construire un château de carte sur un tremplin, un jour de marée montante à Fukushima, tu auras eu, fugacement, l’impression de devenir plus qu’un homme : Un Citoyen. 

 

Et comme je n’ai aucun mérite, même Tom Hank le théorise dans le film « Vous avez un mess@ge » de la manière qui suit : « Le seul but d'endroits comme Starbucks est de permettre aux gens indécis de prendre six décisions d’un seul coup simplement pour acheter un café. Court, grand, décaf, léger, noir, avec crème, sans crème, etc... Les personnes qui n’ont donc aucune idée de ce qu’ils sont, peuvent, pour seulement 2,95 dollars s’offrir non seulement une tasse de café, mais, une définition absolue de soi : grand ! décaf ! capuccino ! »

 

           C’est peut-être pour cela que Starbucks connait un tel succès ici et qu’il y en ait un tout les 10 mètres (couplé au fait que le 1er magasin ait ouvert à Seattle) : avoir rendu aux américains leurs dignité de citoyens ; et ce, entre leur job et leur maison. N’est-elle pas belle, l’Amérique ?

 


2) Burger King ou comment mettre un gros taquet dans la face à Mac Donald :


Deux fieffés galopins m’avaient prévenu : « Tu n’en sortiras pas vivant ». Qu’importe, j’allais m’attaquer à l’Amérique ! J’allais manger à Burger King. Je gardais un excellent souvenir de ce fast-food, une sorte de madeleine de Ronald personnelle. Burger King a fondé toute sa réputation autour d’un seul hamburger, leur « Big Mac » à eux : le Whooper. Fort de ce succès grandissant, les sémillants commerciaux, après quelques fastidieuses études branchées de com’ avaient eu l’idée du siècle : doubler, puis tripler les doses. Ainsi, était né, le sacro-saint repas, le Jésus-Christ culinaire du 21ème siècle : Le Triple Whooper. 

 

                           

Oui, c’est gras. Très, même. Mais, bordel-putain (suivi d’une large bordée d’injures plus ou moins mal venues ; mais que le fait que ma maman lise ce blog _ oui, je sais que tu es encore là _ m’empêche d’écrire) que c’est bon ! Une délicieuse tranche cheddar + deux tranches de pain délicieusement toastées qui respirent intensément l’Amérique profonde + une végétarienne laitue + quelques oignons en vadrouille + un si subtile mélange de mayo-ketchup + une sauce secrète (ça c’est du fucking marcketing, baby) + TROIS steaks, car, (comme chacun sait) la viande, c’est la force ! Je sais qu’à la lecture de cette succulente recette, tu n’auras, toi aussi, qu’une envie : sortir tout de go, pour aller te prélasser langoureusement dans de la graisse à 6,50 $. Je vais freiner toutes tes ardeurs coffiennes avant que tu n’aies eu le temps de franchir le pas de ta porte : Tu ne peux pas. En 1997, le lobby mitterando-jospinien a vaincu et le géant américain à rebrousser chemin vers sa Floride natale. Heureusement, le bon peuple français a réélu le bon Président Nicolas Sarkozy en 2007. En effet, je te l’annonce : Burger King sera de retour en France dès 2012 (coïncidence ?) pour te permettre, de devenir, à ton tour, aussi obèse qu’un américain. Enjoy !

 

    3)   Le Beurre de Cacahouète ou l’art délicat de retourner sa veste, avec légèreté :


Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. L’influence du climat ? Le décalage horaire ? Certaines images subliminales à la télévision ? Alors, autant faire mon coming-out tout de suite : J’aime le beurre de cacahouète. Et pourtant, j’avais toujours détesté cela, considérant cette pâte immonde comme la preuve absolue de l’infériorité de l’homme américain par rapport au reste du monde. Dieu que je riais de tous ces blonds pourceaux qui se pourléchaient les doigts à l’idée même de tremper les susdits membres dans un pot de 500 ml ! Dieu que je maudissais leur sottise et leur absence de goût face à l’arme franco-suisse absolue : le Nutella !

 

Prend 30 secondes pour contempler cette image du bonheur ...

 Désormais, l’Amérique a fait de moi un homme, un vrai. Un de ceux qui n’hésite pas à se faire des sandwichs cheddar-jambon-peanuts butter. Oui Monsieur ! C’est peu dire que ce changement d’attitude a suscité en moi de profonds bouleversements philosopho-intellectuels. N’avais-je, donc, rien été ? Ma vie n’était-elle pas qu’un profond mensonge ? Et ma personnalité, une construction factice ; baigné que je fusse, dans un environnement sentimentalo-gauchiste propice à l’absence totale de clairvoyance sur le monde libéral qui m’entourait ? Peut-être, après tout, qu’Etienne Mougeotte était un brillant journaliste ? Que, Michel Sardou un homme profond et engagé ? Et que, Charles Pasqua, un si sympathique homme bon et honnête ? 

Oui, clairement, désormais, TOUT était possible.

 

 A SUIVRE …

2 commentaires:

  1. OK ! Ton meilleur article de loin ! Personnel, et engagé. A part que le Nutella est 100% italien, mais ça, on s'en bat les couilles. Tu m'as fait rêver avec ton Whooper. Allez, vite, un nouvel article ;)

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  2. Mec, deviens ami avec ce blog : http://noiramer.blogspot.com
    Et ouais, je te suis !

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