mercredi 14 septembre 2011

That 70's show

Merci à toi, jeune lecteur d’être revenu en ces lieux bloguifiant où la faute d’orthographe prolifère telles les rétro-commissions sous un système chiraquien bien établi. Ou alors, tu as juste tapé « Jeune éphèbe à Seattle » sur google et tu as attiré ici. Dans ce cas, bienvenue à toi aussi !

 

Il faut quand même que je te parle de l’ambiance de cette cité (oui, j’utilise la 2nd personne du singulier afin de créer un faux-semblant de franche camaraderie avec toi). L’ambiance de Seattle, disais-je donc, est quelque peu spéciale. Pour faire bref, les habitants de la cité d’émeraude semble être tous restés dans les années 70, à une époque où la ganja fleurait bon la patte d’èph’ et où, toi aussi, avec quelques sympathiques camarades chevelus, tu pensais pouvoir changer le monde avant que le Reagano-Thatchérisme n’apparaisse et ne détruise toutes formes d'utopies festives. Afin d’éclairer ta lanterne, laisse-moi illustrer mon propos par un exemple photographique.

 

       Ceci a été pris, dans une librairie située sur une rue passante de Seattle. Au fond de la boutique, fleurissaient d’aussi bons titres que « How to organize a rebellion» (avec une préface de la Princesse Leia) « Post-feminisme» (et puis quoi, encore …), « The Rebel Fact » ou encore « The deadly dark power of the black-muslmim fondation» (bon là, ok, j’invente). Difficile, dans ce cas, d’oublier que Seattle a été le théâtre d’affrontement dur entre « Police Task Force » et contre-manifestants altermondialistes lors de la réunion de l’OMC, fin novembre 1999. Ce sympathique donnait, en tout cas, un avant goût prometteur de ce qui allait se dérouler devant mes yeux ébahis, par la suite. Un de ces quatre, je pense que j’irais leur acheter un de leurs trépidants manifestes. 

A vrai dire, en ce jour saint de dimanche après midi, j’avais décidé d’aller lézarder dans le centre-ville de Seattle ("Downtown" comme ils disent ici). Le hasard et une bonne dose de chance avaient, néanmoins, fini par me conduire dans le lieu le plus typiquement typique de cette ville, comme je l’ai appris par la suite : Pike Place Market.

 

 Mais qu’est ce que ce « Pike Place Market » me diras-tu, affuté tel que je te connais ? Et bien, c’est un gros bordel organisé. Les ¾ des hippies de Seattle ont décidé de venir vendre, ici, leurs produits artisanaux, dans cet immense hangar longiligne situé près du port. L’ami wiki m’informe que c’était à l’origine une volonté politique afin d’endiguer le flot trop nombreux des marchands de quatre-saisons dans la ville. C’est, ainsi, que se retrouve, pêle-mêle, accolés les uns aux autres : des marchands de fruits et légumes, des poissonniers se faisant des passes avec des cabillauds, des vendeurs gothiques de pates au chocolat, des indiens tentant de te persuader d’acheter leur artisanat (moche) en bois, des magasins de comics (auto-teasing : cet aspect fera l’objet d’un prochain épisode), des restaurants (dont un de crêpes françaises, oui-oui, mon bon monsieur), des cafés diverses offrant un brunch avec vue sur la baie, deux types offrant à l’assistance des reprises des "Red Hot Chili Pepper" et même un type jonglant avec 3 balles en caoutchouc, 2 cerceaux autour de la taille et avec une guitare en bois posée sur le nez … True Story.

 

(oui, la petite rousse au milieu est pas mal)

A un moment, j’ai eu l’étrange sensation de me faire engloutir par cette immense marée humaine, répartie sur un rez de chaussée et deux sous-sols. J’avais, par ailleurs, le sentiment d’aboutir dans des endroits, de plus en plus, étrange, au fur et à mesure de ma descente. Exemple, Serge !

 



           Je crois que j’ai bien dû rester trois bonnes heures dans ce magnifique endroit : slalomant les badauds, évitant les touristes, observant un joueur de flûte indienne, discutant le bout de gras avec le vendeur de pêche, photographiant, respirant et même dépensant quelques bons $ sagement acquis. C’était un très bon cours d’introduction  Seattle 101.

 

A SUIVRE …

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